Marie est-elle héritière des Déesses anciennes ?

Publié le par Duir

 

 

Les Dames divines ne sont pas toutes égales dans les réalités de nos psychés obscures.

 

Marie et les Déesses Mères ont en commun d’accoucher d’un Fils Roi. Point. La comparaison s’emble s’arrêter là. Soit, dans cet acte se situe aussi, et avec, l’amour pour cet enfant, le pouvoir de le nourrir, de le protéger, de « l’aimer ». La Grande Mère – possède tous ces attributs, et Marie aussi. C’est la belle femme, la Eve toute puissance, la part maternelle, aimée, révérée, honorée.

De nombreux esprits voient en elle la suite logique et le lien étroit avec les Déesses premières et antérieures. Si cela parait une évidence en ce qui concerne la mise au monde, via la vulve, (quoique personne n’ai jamais parlé de la vulve mariale) Marie ne ressemble pas à ses mères sur certains points.

Les Déesses ont un sexe pour enfanter mais aussi, avant pour copuler, Elles font l’amour, Elles éprouvent du désir. Ce sexe de Femme, enjôleuse, désirable, désirante, Marie ne l’a plus. (Serait-elle excisée ?).

Les Déesses ont des fesses et des cuisses ondulantes et rondes. Les Sheela Na Gig ouvrent leurs cuisses sur une bouche ouverte entre deux jambes offertes. Cela est-il mal ? Cela n’est –il pas tout simplement vrai ? Le monde tourne sur un pas de danse entre un calice ouvert et une épée posée.

Pour nous, adeptes des vieilles croyances la beauté du monde réside en cette réalité du jour qui se lance sur la nuit comme un amant pressé. L’enfant Vie qui en est le fruit porte en lui la blondeur de ses jours et la sagesse des nuits. Il n’y a pas de l’un sans l’autre, il n’y a pas d’amour sans différence, sans opposé, sans complémentarité, sans cet emboitement des sens qui fait que la nature, ayant horreur du vide, déroule sans cesse les arceaux et les volutes de ces corps qui s’attirent, s’épousent et tout simplement s’aiment, par l’âme mais aussi par le corps.

Je ne parle pas des délires ou de projections perverses que l’on nous impute trop souvent et qui ne sachant voir que les extrêmes, ne met en face de Marie qu’une pute savante, une femme échevelée, jouisseuse de ses débordements.

Non je parle de choses simples et naturelles que chaque coin de vie nous démontre à foison. 

C’est ici que se trouve éloignée notre Marie connue, ne laisse t- elle pas périr d’ennui son amant esseulé ?

Je ne vois pas, je ne trouve pas autour de moi d’exemple de nature où la caverne close bute sans un regard sur un oubli sans nom.

Marie ne diffère t’elle pas des Déesses, par les caresses de leur Roi, attentionné, qui sur leur peau diffuse l’odeur douce et sauvage d’un amour dans la joie ?

 

 

Publié dans Terre des Femmes

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